USO IMPROPRIO – Denis Montebello (trad. Angelo Rendo)

{Un racconto breve e strepitoso di Montebello, apparso sul suo blog.
Grazie Denis!}

Rileggendo un vecchio testo nel quale credeva molto, nonostante fosse giunto quasi alla fine, non smetteva di meravigliarsi. Molto tempo dopo, e dopo alcuni importanti rifiuti – cosa che, piuttosto, lo aveva oltremodo spinto a provarci con editori meno prestigiosi, poi con piccoli editori e persino con case clandestine o editori a pagamento – rileggendo questo manoscritto, in cui s’era imbattuto per caso durante delle grandi pulizie, e che aveva tirato fuori dal cassetto e aperto un’ultima volta, prima di distruggerlo, affinché di esso, nel quale lui aveva tanto creduto, non rimanessero che rimpianti, scopre, trent’anni dopo, di aver digitato (con l’indice della mano destra, che è sempre – sebbene sia passato dalla Remington alla tastiera, e si sia convertito con vero entusiasmo al computer – lo stesso dito a digitare) “mésuser” invece di “méduser”, ovvero ‘usare impropriamente’ invece di ‘sbalordire’. E poiché non c’era un correttore, un Robert che non s’era preso la briga di consultare – aveva fretta di finire ed era sicuro dell’ortografia – il refuso era rimasto. Che lo contempli pure sbalordito ora, e al tempo stesso rassicurato. Dentro questo guscio tutto ciò che c’è di più banale, che ci farebbe al massimo sorridere, egli vede – non riesce ancora a schiodarsi – le ragioni del suo insuccesso.

VERTIGE ET MÉLANCOLIE, par Angelo Rendo (trad. Denis Montebello)

[Ringrazio Denis Montebello per la generosità e l’amicizia. Mi onora il fatto che abbia manifestato interesse per questo scritto. A me non capita mai di uscire fuori. O fuori dai confini. Ora, e per la seconda volta, e sempre per mano di Denis, un pezzettino di Sicilia, eroica e profonda, prende la strada della Francia, di La Rochelle, del sud Ovest, della Nuova Aquitania, del Golfo di Biscaglia, della francofonia.

Denis Montebello ha ripulito il testo dalle incrostazioni dell’afferramento, lo ha levigato. E mi pare la sua traduzione abbia superato l’originale.

Qui, il blog di Denis Montebello, e “Vertigine e malinconia” in francese.]

À Enna et à Piazza Armerina, l’une des présences les plus réelles, les plus rassurantes, est le rite funéraire: tout un pullulement d’affiches mortuaires géantes et de magasins de pompes funèbres pour les rues du centre. Beaucoup de vieux, beaucoup d’affaires.

Les services funéraires seront inévitablement les derniers à quitter ces pays désormais perdus, dépeuplés.

Ici la mort triomphe, elle envahit tout, on ne la laisse pas, comme c’est le cas ailleurs, entre parenthèses; elle tapisse les murs; aucun lieu ne lui échappe, aucune pierre.
Enna et Piazza Armerina n’ont plus sens, villes rétrécies et closes. Ces temps n’en veulent plus, elles se préparent à être aspirées dans les enfers plutoniens. Même si Perséphone a tenté l’irruption dans les sphères célestes, Pluton détient le nombril de la terre et, sans répit, nettoie la peluche qui l’empoisonne, un peu plus bas, à Pergusa.
Dans les quelques mots des indigènes la fatigue et la mélancolie, le noir et le vertige. Gardiens de pierres destinées à tomber, l’une après l’autre.
Des endroits de l’autre monde, c’est vrai, d’une Sicile continentale, lombarde. Haute, inaccessible, boisée et verte. D’une rationalité froide qui se heurte à l’idiotie de l’homme quand il n’est plus un homme pour l’homme.
Ainsi la pierre, placée en 1960 sur la façade d’une maison morne et inhabitée, au terme de la montée qui conduit à la limite d’Enna, le Castello di Lombardia, à nous faire contemporains de Cicéron (qui semble avoir demeuré là, en 70 A. C., à l’époque du procès contre Verrès), et à sauver Enna du souffle qui la soulève, elle, cité d’une arrogante beauté. Oublieuse et altière.

Alleluia, hai sconfitto il robot! – Angelo Rendo

Denis Montebello, scrittore francese della generazione dei padri, ha tradotto un mio testo, il viaggio a Tindari. Lucentezza, calore, netteté caratterizzano la sua prosa. È la prima volta qualcuno traduca un mio testo. Che sia stato Denis mi onora. Spero di meritarla, questa traduzione. Tuttavia, non dimentico mai che merito e onore sono nel guazzetto libertario insieme al destino. Quando l’onore cala, prende la forma di Excalibur. Dall’una e dall’altra parte vi è il patto silente della traduzione. Bisogna mettere in salvo il destino. Fuori da qualsivoglia ingerenza.

Alla traduzione di “Dire merci (Tindari)” di Montebello ha reagito una lettrice, Pascale, Denis ha risposto. [Lo scambio è rinvenibile qui: http://cotojest.over-blog.com/2017/…/dire-merci-tindari.html.%5D Ed eccolo anche qui, sotto:

Pascale: Più il testo si dispiegava, più diventavo scettica, ma niente affatto delusa, quel che ho sentito non c’entra nulla. Il testo è dionisiaco in francese, angelico in italiano. Grazie per questo doppio piacere.
Montebello: In questo caso l’interprete o dragomanno (non lo so neanche io, non siamo lontani dal ‘Viaggio in Oriente’) si rifiuta di fare l’interprete. Si lascia guidare. Per il suo più grande piacere.
Pascale: Alleluia, hai sconfitto il robot!

Dire Merci – Angelo Rendo (trad. Denis Montebello)

À qui parle cette Vierge noire du Tindari (on est dans le noir)? Le Logos mettra cela au clair.
Il règne une grande confusion ce matin à Tindari, c’est dimanche. Un seul parle, sa voix est rendue inécoutable par la trop humaine puissance. Une petite voix, là-bas, au fond, et avec elle, un Dieu qu’on ne parvient pas à reconnaître.
Avec la restauration des années 1995-96, la Theotokos byzantine a perdu son pluvial de soie blanche, son diadème et son lys, l’Enfant sa tunique d’un blanc éclatant et sa couronne. Au cours des siècles, la Vierge avait subi un habillage progressif et somptueux, aujourd’hui elle est en bois nu, de cèdre du Liban, la Nefertiti qui incline et pousse le promontoire du Tindari vers l’Orient.

Émus, dirigés par nos pas, nous marchons maintenant vers l’Occident, vers la Tindari gréco-romaine, après une courte halte pour voir le golfe de Patti et les petits lacs de Marinello du haut du promontoire.
Nous nous frayons un passage entre les stands installés sur la route étroite qui mène au parc archéologique, jusqu’à ce que nous trouvions le portail d’entrée; deux chiens nous accueillent à l’entrée et deux employés à la billetterie; première étape à l’Antiquarium, puis le decumanus supérieur, et, tout de suite, à l’est vers la Basilique (un propylée conduisant à l’agora, semble-t-il), l’insula IV, les deux demeures patriciennes avec thermes, les boutiques et le decumanus inférieur. Nous remontons par le cardo et tournons à l’ouest vers le théâtre du IVe siècle av. J.C., qui, adossé à une colline, regarde la mer: on se croirait à Taormina.

Rien, en fait de temples. On suppose que l’acropole était là où se dresse aujourd’hui le sanctuaire, qu’il y avait un temple (?) dédié à Cybèle, tandis que plus bas, sur la pente du Tindari actuellement occupée par le hameau de Mongiove, se trouvait le temple de Jupiter (?), le toponyme en aurait maintenu l’écho.
Le tour a été rapide, il y avait un groupe, une troupe qui théâtralisait par étapes l’Iphigénie en Aulide, entrecoupée de notes historico-archéologiques sur le site; une longue pause et un repos bien mérité après l’Antiquarium: une tête en marbre d’Auguste, deux Victoires ailées, un masque tragique en marbre avec bonnet phrygien, statues romaines de personnages en toge, inscriptions, chapiteaux, un candélabre en bronze, coroplastique votive, un beau foculum de l’insula IV, urnes cinéraires en plomb et en verre avec anses en « m », vases à onguents en verre en forme de cloche, etc., etc.

Quand nous nous en allons, après trois heures, de 10 à 13 -nous étions partis à 6h15-, nous ne sommes pas vraiment satisfaits; c’est un site mainstream, Tindari, à la lumière féroce, ouvert au bleu de la mer et aux ténèbres des Nebrodi; l’antiquité survit, éblouissante, évidente. On attend le miracle, qui arrive ici parce que vous oubliez la crête où se tient la vie.

Alors, dire merci signifie rembobiner toute la cassette, courir au combat, au sang, à la dévotion qui fait humain cela qui n’a pas de nom et qui ramène au quotidien mort d’un centre commercial, l’Auchan de Melilli, sur le chemin du retour. Au Feltrinelli Village, une librairie disparate dont on sort sans avoir fait attention, pas même au forfait accompli par le monsieur obèse un livre de Chiarelettere à la main, une pétarade nocive et malveillante. Celui-là n’éveille aucune tendresse, contrairement au type rencontré une heure plus tôt à l’aire de service de Calatabiano. Un gros tapinant dans les toilettes, quasi chauve, portant mini queue de cheval shorty robe très courte et froufroutante à fleurs et sandales avec un sac à main de fillette; et un regard perdu.

[È possibile leggere la traduzione di “Dire grazie (Tindari)” anche qui, il blog di Denis Montebello.]

La breccia – Denis Montebello [trad. Angelo Rendo]

{Testo originale:
http://cotojest.over-blog.com/2017/11/la-breche.html

Denis Montebello è nato a Épinal nel 1951. I suoi libri sono pubblicati da Fayard e Le Temps qu’il fait.

Ringrazio Denis Montebello per aver gentilmente concesso testo e foto.}

Se la breccia non è né il varco accidentale né l’apertura praticata nelle mura dagli assalitori, è un conglomerato, un blocco, come quello trovato quindici anni fa nell’angolo di un giardino, dove i precedenti proprietari o gli abitanti di passaggio gettavano tutto quello che non volevano più o che avrebbero bruciato.


Il luogo era stato scelto bene, sul dirupo, in basso, in una nicchia carsica, al riparo dal vento. C’era una ragione che non mi sfuggiva: collocare lì il fuoco, in corrispondenza delle prime abitazioni; non lontano dalla casa, né troppo vicino. A pochi metri dal forno per il pane, e dal nuovissimo caminetto a parete.
La logica, seppur così ovvia, non mancava di sorprendermi. Il permanere delle attività, la vocazione di certi luoghi. Si getta sempre nello stesso posto, per dare spazio al tempo. Si garantisce una viuzza per gli uomini, per gli animali: la si tiene libera. Il resto si brucia. Sempre nello stesso posto. E quando ci si dimentica di bruciarlo, è qui che si accumula. I resti. E la cava prende piede. Farà di te un rigattiere. Un archeologo o un artista.

Nell’attesa dormi sul letto di un fiume. Dentro la pietra, con tutti questi fossili, in fondo al mare. Vivi nel Bajociano. Tra le ammoniti. Sei sul cammino per Saint Jacques, con le conchiglie. Con questo “grosso millepiedi fossile” che ti ha mostrato qual era il cammino. Che passava più volte al giorno, “per camminare sulle gambe”.

Ecco la breccia che abbiamo trovato quindici anni fa, pulendo il giardino, fra gli scarti accumulatisi. In quella che ora sembra una cava: una discarica. Non è difficile riconoscere cementati da calcite e stalattiti: mikado. Le stalattiti, che scendono dall’alto, sono cadute giù. E le stalagmiti, che invece risalgono dal basso, sono in via di formazione, e sono le due mammelle che si rizzano. Se torniamo a questo blocco, vedremo ancora tre selci, delle bifacciali. Dentro la breccia. Questa è, dunque, una grotta in miniatura. La parte superiore costituita dalle stalattiti cadute, il fondo dalle stalagmiti in formazione e il terreno occupato dai primi abitanti, gli ospiti del riparo sotto roccia, che sorgeva laddove adesso si trova la casa, dove i proprietari o gli inquilini successivi accendono i loro fuochi, quando non lo dimenticano.

Penso, auscultando questa breccia, al doganiere o all’addestratore di cani che avevamo visto per caso sotto il salice piangente, dietro il cartello “Vendesi”. Ci aveva fatto visitare la casa che aveva appena finito di ristrutturare, e poi il giardino, tappezzato di piccoli ciclamini. Era la bella stagione. L’ultima delle Giornate del Patrimonio, stavamo tornando da Bougon dove avevamo rivisto i tumuli e da La Mothe-Saint-Héray dove avevamo comprato delle focacce. Il proprietario si era mostrato particolarmente sincero, non aveva nascosto i vincoli (la tegola romana, il colore delle imposte), l’impossibilità di fare una piscina. “Siamo nella zona archeologica!”. E, per rafforzare le sue parole, brandiva un’ascia levigata che aveva trovato nel giardino. Senza precisare il luogo del ritrovamento. Se vicino alla grotta dove aveva la cantina, o mentre scavava una fossa. Per nascondercelo, e frenare il nostro entusiasmo, ma naturalmente non fece che rafforzarlo. Non indugiammo a lungo.

Penso anche, davanti a questa breccia, a Pierre Bergounioux. Alle sue maschere Senufo. Alla sua maniera di trasformare la lama di ferro di una zappa in volto umano, o di realizzare una copia di una maschera “Songhaï kifwébé”, con occhi e viso tubolari. Una copia di un reliquiario Bakota, con volto lamellato. Vedo la sua “sepoltura neolitica”: un vago scheletro su un rettangolo di ferro. Lo vedo che incolla su un truciolato i pacchetti di Gauloises che conservava senza motivo. Che fissa i pacchetti in un telaio realizzato per questo scopo. Galliche, questo collage, dà l’idea del formarsi dell’identità. E nel modo che le è proprio. Sono pezzi che sceglie per la loro somiglianza, e che poi salda insieme per ottenere copie di maschere.

Questa breccia è opera della natura. Che sa benissimo imitare l’arte, quando vuole. Quando non si è attenti. Ne sa tanto quanto, di più a volte, per sorprenderci. Questa breccia – trovata accidentalmente – la vedo come un blocco. Non come una immagine. È troppo omogenea per essere una immagine. È un blocco di tempo. Una terra che si lascia abitare dai più nomadi, e offre loro una residenza per farli viaggiare. Ecco perché noi decidiamo. E così velocemente.
Questa breccia che è un blocco, e persino un sol, è, suo malgrado, uno spazio vuoto. Non solo perché si entra con esso nel carsico ma anche perché esso apre davanti a noi e sotto i nostri piedi (quando inciampiamo in esso per caso) ciò che Buffon chiama “il buio abisso del tempo”.

Questa concrezione – o compressione – è opera della natura, ma conserva anche la traccia dei primi abitatori. Con le stalattiti “mikado” e le due mammelle rizzate, questo blocco ricorda i “frammenti di un discorso amoroso”. Ecco il titolo che darei volentieri a questa scultura. L’unico intervento che mi vorrei concedere. Io che non forgio, non saldo, non riesco nemmeno a cucire insieme i testi che io stesso tesso. E, beninteso, non avrei il coraggio di firmare un’opera che non è mia.

Il tempo ascolta – Denis Montebello (trad. Angelo Rendo)

[Una prosa fintamente lirica, tanto docile quanto minacciosa, come il tempo oggi e sempre. Un sapido boccone dello scrittore francese Montebello, che ringrazio. A. R.
Il testo francese originale qui]

*

La stessa cosa o quasi in occitano, la stessa qualità del silenzio, la stessa inquietudine nell’azzurro, che sembra lì dimorare per l’eternità, nell’aria che si respira, davvero troppo pura, talmente leggera da diventar pesante, carica di minacce, come nel Poitou “un esercito di preti”, grande gregge di nuvole nere.

Credo di aver sentito o letto questo occitano. Dalla bocca o dalla penna di Jaurès. Ma è possibile che io abbia sognato il discorso o il testo in cui questo silenzio, anche se non si sente, assedia le parole e le trasforma nel loro contrario, come se l’occitano, non contento di tormentare il francese col suo sinistro silenzio, predicesse i temporali a venire. Per avvertirci e, chi lo sa, per proteggerci.

Quel che è certo è che questa mattina gli uccelli del malaugurio hanno lasciato il mio palmo. Il cielo è limpido, l’azzurro purissimo, e la tempesta, annunciata per stasera, passerà. Come i ricordi.

Una ricetta siciliana: “Ossa di morto” – Denis Montebello

[L’originale francese qui. Traduzione: Angelo Rendo]

Se si ha la fortuna di “trovare un osso”, in Sicilia e per giunta in quest’epoca, non è che si possa fare i preziosi, storcere la bocca dinanzi a un simile godimento.

Una cosa del genere a noi sembrerebbe un problema, una difficoltà insormontabile.

Per Boccaccio lo scheletro di Polifemo costituiva senza il minimo dubbio la prova che il grande Omero aveva visto bene – benché cieco – e aveva detto il vero. E Virgilio. E la Bibbia. Concordi. I giganti esistono.

Testimone un uomo, che nel 1371 ne scoprì – in una caverna nei pressi di Trapani – lo scheletro e tre enormi denti, poiché il resto, appena toccato, si ridusse in polvere. In cenere e polvere. Tre denti ancora interi mentre del cranio nessuna traccia. Del cranio di questi elefanti nani, con il foro della proboscide. Fossili così piccoli che sarebbe davvero impossibile considerarli i resti dei Ciclopi.

A Boccaccio non interessa sapere come essi siano giunti fin là dai tempi geologici, attraverso quale ponte o mezzo siano arrivati in Sicilia, dato che già non la popolavano. Se non erano i giganti che la abitavano.
Non gli interessa se si servirono della proboscide come un boccaglio, e se davvero gli elefanti sono possenti nuotatori – come si dice -.
Perché questi grandi pachidermi sono diventati nani? Nel loro patrimonio genetico era forse inscritta questa mutazione? Che cosa l’ha scatenata? Che cosa l’ha favorita?
L’ambiente dell’isola coi suoi spazi ridotti e le sue risorse alimentari limitate? La rarità se non addirittura l’assenza dei grandi predatori?
Boccaccio non si pone queste domande. Nulla scuote le sue certezze. Le ossa che dormivano in questa enorme grotta vicino Trapani sono quelle di Polifemo. Non demorderà da questo convincimento. E le proboscidine che gli si potrebbero presentare non gli farebbero cambiare idea.

Novanta centimetri al garrese per cento chili di peso, ma con grandi zanne. E’ l’Elephas Falconeri, che fa bella mostra di sé al Museo Archeologico Regionale “Paolo Orsi” di Siracusa nella sala a lui riservata.

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Dalla vetrina da cui vi guarda con la sua unica e grande orbita, il piccolo mastodonte si mostra indifferente alla folla, al religioso rispetto che circonda il “Ciclope”. Non chiede il suo nome a Nessuno.

Goethe è una salsiccia! – Denis Montebello

[L’originale francese qui. Traduzione: Angelo Rendo e Denis Montebello]

Voglio parlare di un tempo nel quale fra poeti ci si sapeva insultare; quel tempo in cui non solo si poteva dare a Goethe della salsiccia (lo stesso che “dare dell’idiota a qualcuno”), ma anzi dire “Goethe è una salsiccia” costituiva un’azione rilevante di patriottismo, fra le più elementari, paragonabile, ad esempio, a quella di costringere un uomo che non si scappellava durante la Marsigliese ad ingoiare il proprio cappello (cosa che faceva il mio bisnonno Victor, il quale non volle scherzare con la bandiera).

“Tutto è salsiccia in Germania, una busta piena di cose disparate: la frase tedesca è una salsiccia, la politica tedesca è una salsiccia, i libri di filosofia e di scienza, con le loro note e i loro riferimenti, salsicce, Goethe, salsiccia! – Le colonne del casinò di Wiesbaden sono fatte di conchiglie agglomerate, salsicce!” (Paul Claudel, Journal, 1912, Vol. I, pag. 223).

Il pensiero di Claudel sulla Germania era condiviso da molti. Quelli che la vedevano come una “grande massa confusa di budella e interiora dell’Europa!” [« Saint Martin », dans Feuilles de Saints, Oeuvre poétique, p. 671] accoglierebbero con sommo piacere questa espressione familiare che Claudel avrebbe messo in bocca a uno dei personaggi di Pane duro: “Ganz Wurst! Tutto è salsiccia per me.” (Journal, 1913, t.I, p. 245, et Le Pain dur, acte III, scène 4, Théâtre, tome II, p. 85).

Goethe non fiatò. Come incassò il colpo, nessuno lo sa. Morto com’era, e da così lungo tempo, avrebbe fatto fatica a raccogliere il guanto di sfida. Ma esso non cadde nel vuoto. L’affronto non sarebbe rimasto senza risposta. La sua vendetta si sarebbe fatta attendere, ma sarebbe stata ancor più tremenda. A testimonianza le ultime parole di Paul Claudel, l’autore dell’insulto: “Dottore, voi pensate che sia stata la salsiccia?”.

A cosa si riferisce? A ciò che ha mangiato il giorno prima, evidentemente, rispondono in coro i medici. Non abbiamo le loro certezze. Non scartiamo alcuna pista, ma che si tratti di un nuovo colpo dei Surrealisti è pura fantasia.

Chi ha letto il loro opuscolo del 1 luglio del 1925, la Lettre ouverte à M. Paul Claudel, Ambassadeur de France au Japon: (“Cattolicesimo, classicismo greco-romano, noi vi lasciamo ai vostri vomitevoli gingilli religiosi; che vi giovino in tutte le maniere; ingrassate ancora, crepate sotto l’ammirazione e il rispetto dei vostri concittadini.”)? Chi può credere che una maledizione lanciata per gioco e da alcuni sconosciuti che avrebbero tutto di guadagnato a restarvi, si sia compiuta trent’anni più tardi e in modo così tragico e grottesco al tempo stesso? Piuttosto pensiamo – per il fatto che conosciamo la storia – che la salsiccia che soffoca Claudel, quel triste giorno di febbraio del 1955, non è quella che egli inghiottì durante la sua ultima cena, ma la salsiccia di Goethe. Quella che il grande poeta tedesco non ha trangugiato. Se l’ha inghiottita, costretto a forza, là dove era e nel suo stato, non l’ha digerita, ecco la prova.

Oggi i poeti, i poeti in erba se traitent (letteralmente si danno). Verbo intransitivo. Il pasto, cioè, non passa. O ils s’insultent de saucisse (letteralmente si insultano di salsiccia), a quel punto il boccone è difficile da ingoiare anche per un vecchio professore.

Fortunatamente ci sono, fra di loro, delle persone che si scambiano altre cose piuttosto che insulti. Angelo Rendo e io non ci conosciamo, non parliamo la stessa lingua, tuttavia dialoghiamo. In tempo reale e nel rispetto delle nostre specificità.

Questa mattina ci ha dato, tramite Facebook, La salsiccia di Claudel:

Pare che Paul Claudel, prima di spegnersi, si sia rivolto al dottore chiedendo se per caso non fosse stato il callozzo di salsiccia arrosto trangugiato la sera precedente a ridurlo in fin di vita.

Questa sera io, con questo testo, gli restituisco la gentilezza. E vi invito a casa sua.

***

[Denis Montebello est un écrivain français né le 12 mars 1951 à Épinal. Il fait ses études à Épinal puis à Nancy (hypokhagne et khagne au lycée Henri Poincaré, puis lettres classiques à la faculté).

Il habite à La Rochelle où il enseigne la littérature. Il anime aussi des ateliers d’écriture.

Auteur de récits et de romans, il procède en archéologue, cueille les traces, les fossiles qui s’incrustent dans notre présent. Des vestiges où mettre ses pas, ses mots. Mais le poète qu’il est cherche aussi la preuve par l’étymologie.

Il collabore régulièrement à la revue L’Actualité Poitou-Charentes pour laquelle il rédige notamment la rubrique Saveurs en collaboration avec le photographe et écrivain Marc Deneyer et le dessinateur Glen Baxter. Ses textes ont été publiés notamment par les éditions Fayard et Le Temps qu’il fait(en 2004, Fouaces et autres viandes célestes, et en 2007, Le diable, l’assaisonnement).

Ouvrages publiés

  • Le Sentiment océanique, Rumeur des Âges, 1988 (texte « mouvementé » par Régine Chopinot et le Ballet Atlantique et présenté en 2002 à La Rochelle, Lübeck et Poitiers)
  • Richard Texier ou le droit d’épave, Le Temps qu’il fait, 1989
  • Champignons pour mémoire, La Licorne, 1990
  • Verrines, Hautécriture, 1990
  • Moi, Petturon, prince celte, éditions de l’Aube, 1992
  • Le Bateau de sauvetage, Cheyne éditeur, 1993
  • Bleu cerise, Le Temps qu’il fait, 1995
  • Contes et légendes du Poitou et des Charentes, Nathan, 1997 et 1999
  • Au dernier des Romains, Fayard, 1999
  • Filature et tissage, Fayard, 2000
  • Trois ou quatre, Fayard, 2001
  • Au café d’Apollon, Dumerchez, 2001
  • Archéologue d’autoroute, Fayard, 2002
  • Fouaces et autres viandes célestes, Le Temps qu’il fait, 2004. Prix Erckmann-Chatrian (bourse de la monographie),Prix du Livre en Poitou-Charentes ; Prix des Mouettes
  • Couteau suisse, Le Temps qu’il fait, 2005
  • Le diable l’assaisonnement, Le Temps qu’il fait, 2007
  • Mon secret de Pétrarque, lu par Denis Montebello, Le Cerf, collection L’abeille, janvier 2011.
  • Tous les deux comme trois frères, Le Temps qu’il fait, février 2012.
  • Aller au menu, Le Temps qu’il fait, mars 2015.

Édition numérique

  • Immobilier-services, publie.net, 2008
  • Calatayud, publie.net, 2008
  • Le cactus car il capte, publie.net, 2008
  • Lachambre voyage, publie.net, 2009

Pièce radiophonique

  • Le bonjour aux arbres, France Culture, 2002

Traductions

Du latin :

  • L’Ascension du mont Ventoux, de Pétrarque, Séquences, 1990
  • Lettre à la postérité, de Pétrarque, Le Temps qu’il fait, 1996
  • Le Jardin de Priape, trois textes tirés de l’Appendix Vergiliana, Séquences, 1997
  • Le dernier mot, organisé et présenté par Ana Rodriguez de la Robla, Le Cabinet de lecture, collection dirigée parAlberto Manguel, L’Escampette éditions, novembre 2012

De l’occitan :

  • La Mar quand i es pas/ Absence de la mer, Joan-Pèire Tardiu, Jorn, 1997
  • Las quatre rotas/ Les quatre routes, Joan-Pèire Tardiu, fédérop, 2009.]

 

A voi cara madre – Denis Montebello

[In anteprima per Nabanassar un frammento di un libro di un autore francese contemporaneo, Denis Montebello, nella traduzione di Luigi Grazioli. Ringraziamo sia l’uno che l’altro.]

Comincia così. La cartolina che scrive dalla Francia. Non per avere notizie, notizie ëd soa mare, né per darne. Del resto cosa potrebbe raccontarle, e in quale lingua? In italiano? Nell’italiano che non parla più, che non ha mai parlato. Che si parla solo a scuola. O quando si scrive alla madre.

Quando le scrive, le dà del voi. Come tutti i bambini, allora. Come da piccolo lui diceva a quella che se  ne andava a travajé. Non vi lascerò sola, le diceva. O non glielo diceva. La seguiva. Andava con lei al lavatoio. Ora le scrive. Con la sua penna migliore. Su questa cartolina che le manda da Épinal l’11 marzo del 1929.

A voi cara madre mio riccordo (sic) accompagnato con mille baci vostro aff.so fi(?)o Giulio

Una sola frase. Senza virgole né punti. Vitman, per parlare come laggiù. Ma lui non parla così. Sul retro della foto.

Perché è lui quello della foto sulla cartolina. Col vestito buono. Un abito scuro che aveva delle righe (a giudicare dall’ingrandimento). Come quelle che si vedono, più nette, più chiare, sui pantaloni. O nere sulla camicia bianca, orizzontali sul collo, e per il resto verticali. Il collo ha dei bottoncini, ma non saprei dire se sono veri o falsi. O una spilla, un fermacravatta.

Il figlio ha messo una cravatta. In tinta unita. Per scrivere a sua madre. Per dirle che è il suo “figlio affettuoso”. E si sente bene che stenta a scriverla, questa parola. Che scriva fijo o fizo, in modo da non riuscire a leggerlo. Una parola che lui non dice più, da quando è in Francia. Che non ha mai detto quando viveva a Ameno. Si è un fieuj, e non si ha bisogno di scriverlo. Né voglia di dirlo. Si rispetta la propria madre, anche quando ci si rifugia tra le sue gonne. La si ama da lontano, anche quando si è molto vicino. E molto piccolo. E’ una distanza che nessuna cartolina, mai, abolirà.

E’ lui, sulla foto. Lui che si è travestito da Monsù per rassicurare sua madre. Per mostrarle quanto è felice in Francia. Come lo rende bello la felicità. Ed è vero che è bello con quei capelli ondulati, con quei baffi sottili. Che la sua cara madre ha di che esser fiera di lui. Come poteva esserlo quando porta a soa mare la sardina che aveva sgraffignato a papà Meuchmeuch. Un mercante ambulante che girava il villaggio con la sua carriola, il suo barile: le sue acciughe sotto sale.

Ma lui non è il Giüli che la accompagnava. Al grande lavatoio del villaggio. Dove lei andava a fare il bucato dei ricchi. Per un po’ di soldi che il marito le avrebbe preso quando tornava. Se tornava. E’ per questo che il bimbo si nascondeva tra le sue gonnelle. Per non sentire la cattiva notizia. La cattiva notizia che lui temeva.

Oggi si è fatto bello. Il Jules. Perché è così che si fa chiamare. Giulio è per sua madre. Come pegno. Per annunciarle un giorno, se ne avrà il coraggio, che si è fatto naturalizzare. Nell’attesa, si è vestito da borghese. Da Charlot, mi vien da dire. Meno la bombetta e il bastone. Non parlo del suo frél, di Giuseppe ora diventato Charles. E che scrive il nostro cognome con un accento acuto. Quello che si atteggia a padrone, e che presto ci inviterà sul suo vagone rottamato e sulla sua barca. Per un picnic in riva allo stagno e per guardarlo pescare. Bisogna vedere come parla francese, quello là. Ascoltarlo. E’ più o meno ciò che ci canta l’altro Charlot, quello grande. In Tempi moderni. La spinash en la boucho. Cigaretto toto bello. Un raquich spagoletto.

Quell’altro, è evidente, non vuole assomigliargli. Né in foto, né quando parla. D’altronde, per evitare questo farfugliamento, lui ha scelto di tacere. Come Charlie Chaplin nel 1929. Come lui, preferisce starsene muto. Non per gusto di pantomima, non ha nulla del clown, ma perché le parole, soprattutto quando vengono da suo fratello, annientano “la grande bellezza del silenzio”.

A quei tempi, tutti gli emigranti assomigliano a Charlot. I Vosgi non sono il Klondike, ma gli italiani vi accorrono a frotte. Si vedono tutti miliardari.

Vogliono che li si veda così. Le loro madri quando scrivono. Vogliono che gli resti in mente solo questo. L’uomo che si fa bello con la camicia a righe. Lo sguardo gentilmente conquistatore. Che non indaghino oltre. Ciò che si nasconde. Colui che si nasconde. Il bambino che fa la posta al babbo e che teme il suo ritorno. Che teme la catastrofe.

Non dico questo perché siamo nel 1929. Siamo nel marzo del 1929, non in ottobre. Gli speculatori non si buttano ancora dalle finestre. Un tizio che cade dal balcone, non fa clamore. Nemmeno cronaca locale. Incidenti, come ne capitano ogni giorno. Si parlerà di caduta idiota, se qualcuno ne parla. Del trovatello. Che non trovava posto nella vita. Di quell’Ambrogio che era suo pare: suo padre. Anche se dimenticava troppo spesso il suo ruolo. Anche se recitava male. E’ lui che si scorge dietro l’attore. Dietro questo figlio. Che replica La corsa all’oro, film che lui non ha mai visto ma che tutti replicano a quell’epoca, tutti gli emigranti. Per rassicurare la madre rimasta al paese. Vedoa. Vedova, e così da tanto. E sempre con la paura, a sua volta, che non capiti nessuna disgrazia a questo fieuj andato a guadagnarsi la vita in Francia. E che questo non lo faccia vnì ancor pì ombros. Ancora più cattivo di suo padre. Che già a l’avìa un brut caràter e a l’era pòch ëd compagnìa. Che già aveva un brutto carattere di suo, e la gente non gli piaceva tanto.

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[Denis Montebello est né en 1951 à Epinal. Il habite à La Rochelle où il enseigne la littérature.
Auteur de récits et de romans, il procède en archéologue. Il cueille les traces, les fossiles qui s’incrustent dans notre présent. Mais poète, il cherche aussi la preuve par l’étymologie.

Principaux ouvrages publiés:

– Au dernier des Romains, Fayard, 1999.
– Trois ou quatre, Fayard, 2001.
– Archéologue d’autoroute, Fayard, 2002.
– Fouaces et autres viandes célestes, Le Temps qu’il fait, 2004.
– Couteau suisse, Le Temps qu’il fait, 2005.
– Le diable l’assaisonnement, Le Temps qu’il fait, 2007.
–”Mon secret” de Pétrarque, lu par Denis Montebello, Le Cerf, collection L’abeille, janvier 2011.
–Tous les deux comme trois frères, Le Temps qu’il fait, février 2012.

Traductions du latin :

– L’Ascension du mont Ventoux, de Pétrarque, Séquences, 1990.
– Lettre à la postérité, de Pétrarque, Le Temps qu’il fait, 1996.]